35 JEUNES AFRICAINS DE MOINS DE 35 ANS — EDITION 2020
35 jeunes africain.e.s âgés de 18 à 35 ans ainsi que 3 jeunes personnalités africaines en dehors de cette tranche d’âge (prix spéciaux) représentent les lauréats des Prix Africa 35.35, décernés chaque année pour célébrer l’excellence de la jeunesse africaine et de l’Afro-diaspora. Ces jeunes comptent des réalisations exceptionnelles dans leurs communautés.
Pour une 5e année consécutive, nous avons le plaisir de vous dévoiler la liste de ces 35 jeunes talents qui se distinguent sur le continent et dans le monde, ce sont :
PERSONNALITÉ TV/RADIO
Canary MUGUME, 28 ans, Ouganda
« L’image d’une jeunesse professionnelle et travailleuse »
Présentateur audiovisuel émérite, le journaliste Canary MUGUME a dominé le paysage audiovisuel ougandais à la faveur de la crise sanitaire due à la pandémie de covid-19. Correspondant principal à la NBS Television – un réseau de télévision gratuit diffusant à 360°, il gère avec beaucoup de professionnalisme le bulletin quotidien d’information mondiale sur le coronavirus, et est également l’hôte de l’émission prolongée sur la pandémie, diffusée chaque soir. Il était déjà connu comme l’animateur vedette de « The Big Talk », émission politique sur la Nxt Radio. Il est également membre actif du programme « Léo Africa Young Emerging Leaders. »
INTERPRÉTATION CINÉMA (ACTEUR/ACTRICE)
Ruth KADIRI, 32 ans, Nigéria
« L’enchanteresse de Nollywood »
Ruth Kadiri fait partie des actrices les plus sollicitées de l’industrie nigériane du cinéma et a vu sa carrière exploser ces dernières années. Révélée depuis son rôle dans le film « Ladies Gangs », elle a tourné à ce jour dans plus de 50 films produits à Nollywood. Nominée deux fois aux « Golden Icons Academy Movie Awards » et aux « Best of Nollywood Awards » en 2015, elle est enfin sacrée « Actrice de l’année » lors des « Nigeria Entertainment Awards » la même année.
MUSIQUE
Lily Banda, 30 ans, Malawi
« Une Artiste engagée pour l’Afrique »
Lily Banda est une chanteuse et actrice très engagée. Fervente défenseure des droits des femmes et des enfants, elle a reçu en 2015 l’African Union Young Hero Award, Prix du jeune héros décerné par l’Union africaine pour son engagement féministe et sociale. Elle avait dénoncé avec virulence les violences sexistes et les pratiques de pédophilie au Malawi. Elle est maintes fois montée sur la tribune officielle d’organisations internationales comme l’ONU Femmes, la Segal Family Foundation ou encore la New York Philanthropy pour partager ses plaidoyers en faveur d’un monde moins patriarcale, plus égalitaire et respectueux des droits humains. Au cinéma, Lily Banda a joué entre autres pour la saison 2 de la série télévisée britannique « Deep State » ou encore pour « The Boy Who Harnessed the Wind » classé dans le hit de Netflix et ayant été élu dans le top 3 des films les plus regardés en Afrique.
PLAIDOYER ET ACTION COMMUNAUTAIRE
Mohamed Amine Zariat, 30 ans, Maroc
« Un programme d’employabilité des jeunes par le sport en Afrique »
Depuis 2011, TIBU Maroc promeut le basket sur l’ensemble du royaume, à travers des projets éducatifs et sociaux. Son président, Amine Zariat, construit un écosystème qui utilise le sport pour autonomiser et inspirer des citoyens actifs. Il lutte explicitement contre la crise d’identité des jeunes et pour booster leur image de soi. L’organisation est présente aujourd’hui dans 14 villes du royaume avec 19 centres créés pour le développement des compétences de vie dans le sport. Ainsi 250 000 jeunes participent au programme chaque année.
Banice Mbuki Mburu et Martha Nerima Wako (26, 32 ans), Kenya
« Pour une meilleure représentativité des jeunes »
Banice Mburu et Martha Wako ont cofondé au Kenya, le consortium des organisations de jeunes, un réseau intelligent et très actif pour unifier les jeunes et faire entendre leurs voix dans les plus hautes instances politiques. Le consortium vise une meilleure représentativité des jeunes dans les instances de décision. Il opère sur les questions de démocratie participative avec une influence sur le parlement kenyan. Il a pu à ce titre influencer une décision parlementaire le 17 janvier 2020. L’engagement de Banice Mburu et Martha Wako sur internet leur a aussi permis d’acquérir une forte communauté connectée et solidaire. A ce jour, pas moins de 22 000 jeunes ainsi que des millions de personnes ont été impactées.
Adjovi Evenunye SODOKIN, 26 ans, Togo
« Combattre le cancer du sein »
Avec le projet #MLATourRose, Dr. Adjovi SODOKIN est en croisade contre le cancer du sein. Depuis 2017, c’est en moyenne 3000 lycéennes chaque année qui sont sensibilisées et outillées sur l’autopalpation du sein. Adjovi SODOKIN veut former, impliquer et réunir une jeune communauté d’ambassadeurs qui jouent le rôle d’agents sensibilisateurs auprès de leurs communautés respectives, dans l’optique de mieux déployer des cellules de dépistage précoce du cancer et faciliter un meilleur traitement.
AGRICULTURE ET AGRI BUSINESS
Otaigo ELISHA, et Diana Orembe ( 31, 24 ans) Tanzanie
« Pour une pisciculture durable et plus rentable »
NovFeed élève des mouches des soldats noirs et des chenilles, les nourrissant de déchets alimentaires locaux, qu’ils convertissent en protéines; servant ainsi d’aliment de qualité destiné à la pisciculture.
La technique développée traite et produit ainsi de nouveaux aliments rentables, à base d’ingrédients écologiques qui permet aux pisciculteurs de réduire leurs coûts de 30%. Avec plus de 12 tonnes de déchets organiques ont été transformés en asticots à ce jour, Otaigo Elisha et Diana Orembe.
Anthony Ebitimi Owei, Nigeria, 32 ans
« J’agis pour un système agro pastoral durable et inclusif »
En 2013, Anthony Ebitimi Owei décide de retourner s’installer dans son pays le Nigeria après avoir vécu un épisode assez éprouvant de sécheresse en Afrique de l’est. Prenant conscience que la sécurité alimentaire est un défi crucial pour l’Afrique, il plonge les pieds dans l’entrepreneuriat et fonde en 2014 l’entreprise « Tonyve Farms ». Six ans plus tard, il dispose en tout de trois entreprises avec une chaîne dynamique de transformation de produits de volailles écologiques notamment avec Tonyve Farms. Chicken Palace assure une distribution rapide et efficiente. Surtout, il fonde ePoultry.NG, la première plateforme d’investissement numérique pour la volaille en Afrique qui met en relation petits éleveurs de volaille et investisseurs. Plus de 12 000 tonnes de poulets et plus de 38 800 tonnes d’œufs sont livrés sur le marché local par son entremise.
Fatime Souckar Terab, 31 ans, Tchad
« Apporter un plus au Tchad me motive vers l’agroalimentaire »
Après avoir travaillé dans l’aéronautique et servi l’Union Africaine en tant que jeune volontaire, Fatime Souckar Terab décide en 2016 de s’investir pleinement dans l’agriculture durable. Elle cofonde en 2019 « AYA CHAD, l’AFRICAN YOUTH in AGRIBUSINESS », plateforme des jeunes agri-preneurs forte de plus de 500 adhérents qui encourage à choisir l’agriculture comme activité principale, afin de construire une véritable chaîne d’autosuffisance alimentaire. Des formations régulières sont ainsi offertes. Fatime Souckar Terab est la fondatrice de la boutique-enseigne agricole « Khadar market & Farms», une référence à N’Djamena la capitale. Sollicitée à partager son expérience dans des conférences internationales, la business woman est aussi très engagée dans la lutte contre la malnutrition au Tchad.
N’guessan Koffi Jacques Olivier, 23 ans, Côte d’Ivoire
« Du charbon écologique et du cuir grâce aux déchets agricoles »
Fils de cultivateur, N’guessan Koffi Jacques Olivier prend très tôt conscience des opportunités qu’offre l’économie circulaire. A travers l’entreprise « TYEGRO CI », il se consacre résolument au traitement et à la transformation de déchets agricoles et ménagers en charbon écologique. Son entreprise met sur le marché une fabrique assez spéciale : du cuir fait à base de la peau d’ananas. Elle produit aussi des céréales, des tubercules, des fruits et légumes bio. TYEGRO-CI emploie 48 personnes en permanence.
Le chiffre d’affaires est monté à 131 millions contre 13 millions de FCFA en 2017. Fondateur aussi de la « Yaletite entrepreneurship group CI », une organisation agricole impliquée dans la culture de produits agricoles, des prix comme comme l“Anzisha Prize” ou encore le “Prix du Meilleur Jeune Entrepreneur Agricole en 2016” récompensent fièrement son ‘’prometteur’’ parcours.
ARTS, CULTURE ET MODE
JOMA Fidelis Tinnah, 23 ans, Madagascar
« Le courage d’avancer »
Plus connue sous son nom d’artiste Makwa JOMA, JOMA Fidelis Tinnah fait partie des têtes d’affiche du slam malagasy. Révélé depuis ses 14 ans lors d’un concours, elle s’est imposée au fil des ans comme une artiste singulière. Sa présence scénique dynamique associant la danse, son talent ainsi que son engagement poignant lui ont permis de remporter près de dix distinctions nationales et internationales. Elle a été entre autres, lauréate de l’African Culture Fund ou encore Championne du concours « slamédia » organisé par le Madagaslam et les Rencontres du Film Court Madagascar. Joma se définit par son courage. Pour elle, il faut « avoir le courage d’avancer malgré la peur d’échouer.»
Badr Moutaz et Ibtissam El Mabchour (27, 30 ans), Maroc
« Consolider le vivre ensemble grâce à l’art de rue »
Badr Moutaz et Ibtissam Mabchour, deux jeunes musiciens marocains sont les promoteurs du splendide « Festival free lfen », qui met de l’effervescence dans la ville de Casablanca au Maroc, et l’art de la rue au-devant de la scène. Le Festival Free Ifen est devenu un puissant mouvement artistique et culturel mobilisant à chaque édition des milliers de participants dans les rues du royaume chérifien. Il favorise la mixité sociale, raciale, du genre, des cultures et promeut de surcroît le bien-être communautaire. Il a permis aux habitants ainsi qu’aux jeunes de se réapproprier sainement l’espace public et de redécouvrir des valeurs du vivre ensemble, tout en facilitant la visibilité aux artistes des quartiers populaires. Et « l’histoire n’est pas prête de se terminer. »
John Kabiye Kalenga, 20 ans, Zambie
« Le skateboard, un rempart contre la délinquance »
Pour lutter contre l’oisiveté et prévenir la délinquance des jeunes zambiens, John Kabiye Kalenga a lancé l’initiative « Skate for change » via son ONG WeSkate Mongu fondée en 2016. L’initiative vise à rendre le skateboard accessible à tous les jeunes sans aucune distinction à Mongu, ville principale de la Province Occidentale du pays. Le programme social fort apprécié rassemble plus de 200 adolescents par semaine dont 20% sont des femmes. L’ONG associe également un autre programme baptisé « edu-skate » afin de dispenser des cours de renforcement. Ces différents programmes ludiques, sportifs et d’apprentissage ont permis à des milliers d’enfants de s’intéresser au sport, dont 90% issus de familles vulnérables. De nombreux jeunes se sont détournés ainsi des activités malsaines.
EDUCATION
Isaac Oladipupo, 32 ans, Nigeria
« Une éducation pour tous par le digital »
En réponse à la pandémie de COVID-19 et à la fermeture d’écoles à travers le Nigéria, Isaac Oladipupo lance en avril 2020, « ClassNotes.ng », un site ed-tech innovant qui fournit en ligne, un contenu complet sur l’enseignement secondaire qui reçoit en moyenne 250,000 visites par mois. Ce résultat probant est la continuité d’une solution innovante et radicale développée depuis la plateforme « Afrilearn » qu’il a cofondée depuis novembre 2018 dans l’optique de participer à la révolution de l’éducation par le digital. « Afrilearn » est un réseau d’enseignants, d’animateurs et de développeurs chevronnés disponibles pour la création de contenus éducatifs attractifs et pertinents à des tarifs abordables. En 2013, Isaac Oladipupo avait déjà lancé la conférence « Success Stories Africa » avec des offres de compétences gratuites dans divers domaines, au profit de 5251 jeunes.
Toluwalase Awoyemi, 27 ans, Nigeria
« Propulser les intelligences africaines à l’étranger »
20 prix académiques ont été décernés à Toluwalase Awoyemi durant son cursus scolaire et académique au Nigeria. La fin 2017, il a cofondé une ONG, « The Ganglion Initiative » qui agit comme un catalyseur 2.0 pour le système éducatif nigérian. L’entreprise sociale vise à améliorer les services d’admission à l’université et l’orientation professionnelle depuis les écoles secondaires publiques. Elle organise des webinaires gratuits d’admission à des bourses étrangères avec une audience totale assez remarquée de 2221 personnes lors des deux premières éditions. Impliqué dans le programme d’accès et de sensibilisation à l’Université britannique Christ Church, il travaille aussi à l’augmentation de la représentation des étudiants des minorités ethniques à l’université d’Oxford où il effectue un doctorat en sciences de la santé. Boursier Rhodes, il a reçu le « Rare Rising Stars Award 2020 » récompensant les 10 meilleurs étudiants noirs du Royaume-Uni.
Franck Kié, 29 ans, Côte d’Ivoire
‘’J’ai toujours eu une passion pour apporter ma contribution au développement de mon continent’’
Lancée en novembre 2019, l’observatoire du Cyber en Afrique « CIberObs » est une association destinée à sensibiliser sur la cybercriminalité en Afrique. Régulièrement, le site produit des analyses et un rapport annuel sur la question. Franck Kié prépare pour 2021, en partenariat avec le Forum International de la Cybersécurité, le « Cyber Africa Forum ». Le projet de création d’un think thank baptisé « Cyber Africa Community » veut en outre rassembler et engager une communauté mondiale forte en vue d’animer toutes les grandes réflexions autour de la cyber sécurité sur le continent. Franck Kié avait déjà fondé l’ONG Future Africa en faveur de l’éducation en Afrique. En 7 ans, plus de 500 kits scolaires et plus de 30 bourses d’études ont été offerts à des élèves.
Koi Abycè Charles, 31 ans, Côte d’Ivoire
« Nous constatons avec amertume que bon nombre d’adolescents s’adonnent à des divertissements malsains. »
Spécialisé dans la fabrication et la modélisation de jeux de société électroniques, numériques et analogiques, Koi Abycè Charles a professionnalisé le « tec tec ball », un jeu qui a bercé l’enfance de nombreux ivoiriens. Depuis 2018, il organise chaque année le championnat d’Afrique de « Tec Tec ball » qui réunit plus de 1 500 jeunes. Il développe également d’autres jeux tous brevetés : le FORTUNA DJÊTIN, un jeu de société en entrepreneuriat et intelligence financière ; le ZCITY, un jeu de société en investissement immobilier ; l’EVASION GAME, un jeu de comptage stratégique. Ses jeux éducatifs sont autorisés par la Direction de la Vie Scolaire du Ministère Ivoirien de l’Education Nationale et près d’une cinquantaine d’écoles sont partenaires de cette initiative.
ENTREPRENEURIAT
Mohamed Dhaouafi, 28 ans, Tunisie
« Redonner espoir avec une prothèse »
Les prothèses bioniques proposées à des prix accessibles par CURE BIONICS vont redonner espoir à des milliers de gens en situation de handicap. Elles sont imprimées en 3D à l’aide d’une matière première écologique et possèdent une prise réglable qui s’adapte au fil du temps. Le poignet rotatif permet plus de flexibilité et de liberté au porteur et le bras dispose d’un chargeur sans fil rechargeable à l’énergie solaire. Mohamed Dhaouafi, son concepteur y travaille encore pour le perfectionner. L’entreprise est passée à l’essai médical final avec une communauté de 20 personnes et compte toucher un minimum de 300 personnes d’ici la mi-2021. CURE BIONICS espère soulager au cours des 5 prochaines années 10 000 personnes avec un impact durable leur permettant à la fois de retourner à l’école et d’obtenir un emploi. L’utilité pratique et sociale du projet lui a permis de lever près de 100 000 dollars auprès d’organisations internationales.
Fadima Diawara, 34 ans, Guinée
« Le smartphone qui fait bouger l’Afrique »
Kunfabo – « être en contact » en malinké – est le smartphone créé par la Guinéenne Fadima Diawara. Avec pour objectif de favoriser l’inclusion numérique, Fadima Diawara propose des smartphones bon marché, et qui intègrent des applications qui répondent aux besoins des Africains. Avec 3000 unités écoulées lors de sa première introduction en Janvier 2020, la jeune entreprise continue de se positionner et se démarquer dans le paysage très concurrentiel de la commercialisation des téléphones mobiles.
Amadou Mohamed Fofana, 28 ans, Côte d’Ivoire
« Faire éclore des champions nationaux »
Chaque année depuis 2015, Amadou Mohamed Fofana organise le Salon Africain de l’entrepreneuriat. Le salon veut freiner l’immigration clandestine qui vide le continent de sa jeunesse. Les trois dernières éditions du salon ont attiré pas moins de 50 000 participants, et motivé la création de 550 entreprises. Une plateforme numérique créée permet en amont et en aval, de former et aider les jeunes dans leur désir d’entreprendre. Amadou Mohamed Fofana est lui-même fondateur de 5 entreprises au nombre desquels, une unité locale de fabrication de masques avec une capacité de production de 20.000 pièces / jour qui a contribué à la lutte contre la COVID-19 dans son pays. Il a reçu plusieurs distinctions dont celui du meilleur jeune entrepreneur ivoirien en 2017.
INFLUENCEUR ET PERSONNALITÉ INTERNET
Tosin AJIBADE, 33 ans, Nigeria
« L’autre Super Woman de la blogosphère nigériane »
Après avoir multiplié les expériences professionnelles au sein des médias en ligne, Tosin AJIBADE se lance dans sa propre aventure web. Son site web de divertissement et de mode de vie, OloriSuperGal.com se positionne parmi les plus en vogue au Nigéria si bien que la jeune femme en fait une édition sud-africaine. Organisatrice de la « New Media Conference », évènement annuel dont la première édition s’est tenue en 2015 au Nigeria, Tosin AJIBADE est désormais une pointure dans l’univers des médias. Tosin Ajibade est auteure de deux livres : « From Social Misfit To Social Media Hero » parut en 2018 et « The Influencer Blueprint » publié en 2020, édifient l’univers des médias, ses acteurs et sur le personal branding.
Mouhamadou NDIAYE, 28 ans, Sénégal, « Dudu fait des vidéos »
« Je mets en scène tout ce que font les Sénégalais. Quand ils voient mes vidéos ils se voient dedans. Il y a beaucoup de danse, de parodies musicales »
Véritable bout en train pour le web sénégalais, Mouhamadou NDIAYE plus connu sous le nom « Dudu fait des vidéos » est le premier influenceur sénégalais à avoir dépassé le million d’abonnés sur le réseau social Instagram. Depuis 2014, il ambiance la toile, aligne les succès, collectionne les abonnés sur ses différents réseaux sociaux. Le jeune artiste s’est progressivement professionnalisé pour devenir l’un des meilleurs dans l’univers encore timide des influenceurs web du pays de la Téranga. Jamais à court d’imaginations, il a lancé en 2016 la web série « Bleme-pro », représentation assez enjouée des aléas du quotidien et de la vie de couple». Très sollicité par les grandes marques qui se l’arrachent, le web humoriste continue d’ambiancer la toile sénégalaise et africaine.
Cynthia Nafula Nyongesa, 25 ans, Kenya
« Le web entrepreneuriat pour le changement social »
Créée il y a quatre ans, la plateforme «Cynthia Untamed» met à la lumière grâce à ses canaux numériques et à la magie d’internet, des histoires des jeunes africains acteurs du changement (défenseurs des droits de l’Homme, influenceurs et motivateurs africains). En 2015, sa conceptrice était finaliste du concours de blogs de la Banque mondiale. Communicante et membre d’UNICEF Kenya, Cynthia Nafula Nyongesa amplifie l’histoire motivante et inspirante des jeunes africains. Pas moins de 70 jeunes originaires de 6 pays africains ont été présentés à travers son canal. Le retour est impactant. Avec un lectorat de 4000 lecteurs par mois, l’ambassadrice de « Generation Unlimited » interagit au sein de cette organisation sur des problématiques liées à la jeunesse en vue de contribuer à ce que d’ici 2030, 30 millions de jeunes Kenyans aient accès aux opportunités d’éducation, d’emploi et d’engagement civique.
ENTREPRENEURIAT DANS LES MÉDIAS
Emmanuel Agbeko Gamor (34 ans, Ghana) et Zinhle Mkhabela (29 ans, Afrique du Sud)
« Pour une éducation performante et démocratisée »
Créé en 2018, le programme de perfectionnement technique pour professionnels et cadres « Edu Kanea » compte déjà plus de 500 adhérents sur le continent africain. Leurs cofondateurs Emmanuel Agbek Gamor et Zinhle Mkhabela ont eu la chance d’être passés dans des universités de renommée (USA / Afrique) et ont décidé de mettre leurs enrichissantes expériences au service d’une éducation de qualité et plus accessible. Ils ont alors monté cette société EdTech axée sur le perfectionnement éducatif. Plus de 950 000 personnes ont eu accès à leurs canaux multimédias et groupes d’apprentissage développés à travers les médias sociaux.
Yandile NUKU (26 ans) Botswana
« Plus de femmes à la tête des médias »
Jeune patronne de presse, Yandile a fondé le GIQ Media pour appuyer les entreprises dans leur expansion et se propose d’améliorer leur image de marque auprès du public. Membre du conseil d’administration du Conseil National de la Jeunesse du Botswana « National Botswana Youth Council », Yandile Nuku s’occupe entre autres de la branche dédiée à l’éducation et aux médias. Elle accompagne aussi les jeunes diplômés en quête d’emploi. Animatrice radio célébrée dans son pays, elle incarne le visage de la jeunesse qui donne de la voix pour une société plus inclusive.
Francis Yushau Brown, 30 ans, Ghana
« AnimaxFYB Studios : naissance d’une nouvelle cinématographie africaine »
Se réapproprier la narration et la diffusion de l’histoire des africains par eux-mêmes, c’est le projet phare et fort ambitieux porté par AnimaxFYB Studios de Francis Yushau Brown. L’innovation développe une série d’animations purement africaine. Exemple du film « Agorkoli » qui retrace l’histoire de la migration du peuple Ewe au Ghana ou encore de « The Untold Story of a Kingdom » qui relate l’histoire d’Osei Tutu et la montée du royaume Ashanti du 17ème siècle. Le projet de Francis Yushau Brown est panafricain et ambitionne de développer une marque cinématographique d’animation et de haute définition authentique, avec un impact sur la mémoire collective moderne. En 5 ans d’activités, AnimaxFYB Studios a formé plus de 50 personnes. Le studio a reçu plusieurs distinctions à l’internationale et collaboré avec des organisations de premier plan telles que l’UNICEF ou encore la Fondation Bill & Melinda Gates.
SERVICE PUBLIC
Emma THEOFELUS, 23 ans, Namibie
« Faire confiance à la jeunesse africaine »
Emma Theofilus est devenue en mars 2020, la plus jeune ministre d’Afrique, après avoir été nommée vice-ministre des technologies de l’information et de la communication de son pays. Députée et membre du conseil d’administration du Conseil national de l’enseignement supérieur, c’est une jeune militante aguerrie ayant depuis son jeune âge occupée plusieurs hauts postes, entre autres : Maire junior de la ville de Windhoek (2013-2014), Vice-présidente du conseil d’administration du Global Entrepreneurs Network Namibia (2018-2020), Vice-présidente du Parlement des jeunes de Namibie (2016). En 2020, elle intègre le classement de l’Agence panafricaine Avance Media des 100 femmes africaines les plus influentes, représentant ainsi la plus jeune de cette sélection.
Zukiswa Nolubabalo Mqolomba, 35 ans, Afrique du Sud
« Un entrepreneuriat social pour le développement inclusif »
Créée en mai 2010, le rôle de la Commission nationale de planification est de développer à long terme, un plan stratégique et efficient pour l’Afrique du Sud permettant de relever des challenges fondamentaux liés à la problématique du chômage, de la pauvreté et des inégalités. En 2014, la nation arc en ciel a perdu sa place de première puissance économique africaine au profit du Nigeria, noyée par une crise de récession. Pour redresser l’économie, l’exécutif a mis en place un programme de réformes. Leader de jeunesse et Spécialiste principale de la fonction publique, Zukiswa Mqolomba détient plus de 10 ans d’expériences capitales en stratégie de développement et a occupé le poste de directrice de la recherche et du redressement économique. Elle a apporté un appui remarquable à la rédaction du Plan national de développement vision 2030. Qui ambitionne de créer 11 millions d’emplois d’ici 2030, alors que le chômage est monté en flèche ces deux dernières années.
Yacine Oualid, 26 ans, Algérie
« Faire de l’Algérie une start-up nation »
Yacine Oualid est le ministre algérien délégué chargé des start up. Docteur en médecine, ancien dirigeant d’une société d’hébergement, ce fervent supporter de l’innovation a depuis suscité le lancement du Fonds national pour le financement des startups, dont le mécanisme s’adapte aux préceptes de la religion dans le domaine des pratiques financières (absence d’intérêt). Il vise notamment la création de pôles technologiques à Alger, Oran, Constantine et Ouargla et la poursuite d’un projet de loi en faveur de l’innovation et des start-up.
TECHNOLOGIE
Yele BADEMOSI (29 ans) et Dayo KOLEOWO (31 ans) Nigeria
« Investir dans de jeunes pousses, futurs géants du numérique en Afrique. »
Microtraction est un fonds providentiel basé à Lagos au Nigeria qui finance les équipes de jeunes africains remarquables dès les premiers stades de leur entreprise et les aide à bâtir des entreprises durables. Lancé en juillet 2017, il a mobilisé une palette d’investisseurs africains et mondiaux, dont l’entrepreneur américain Michael Seibel PDG et associé chez Y Combinator. A ce jour, Microtraction a investi dans une vingtaine d’entreprises en Afrique.
Andron MENDES, 35 ans, Tanzanie
« Je suis ravi du chemin parcouru et tout aussi exubérant que notre technologie va être révolutionnaire et aider à protéger l’environnement »
À 35 ans, Andron Mendes a intégré début 2020 le cercle restreint des milliardaires Tanzaniens, en mettant sur le marché pour un montant de 25 millions de dollars son innovation d’énergie verte lancée il y a six ans. KopaGas, son innovation a été vendue à l’entreprise Circle Gas, basée au Royaume-Uni. Il s’agit d’une technologie de services de gaz de cuisson écologique et prépayé. L’accord a été présenté comme le plus grand investissement de capital-investissement pur jamais réalisé dans le secteur des technologies de cuisson propre.
Hassan Bourgi (34ans) et Régis Bamba (32ans) Côte d’Ivoire
« Les banques traditionnelles ne pouvaient plus répondre à nos besoins et surement à celui de millions de personnes dans la région. Adieu la frustration »
Lancée en 2019 « Djamo », est en passe de devenir une super application permettant aux utilisateurs de contrôler leurs finances depuis leur téléphone mobile. L’initiative est une réponse aux limites des systèmes bancaires traditionnels. Elle souhaite renforcer l’inclusion financière et la bancarisation dans l’espace UEMOA, inférieure à 20% puis être une solution de premier plan, capable de faciliter toute sorte de transactions en ligne, en toute sécurité. « Djamo » va également intégrer des planifications financières en développant progressivement un système d’intelligence artificielle. La carte d’accès utilisateur a déjà conquis plus de 60.000 utilisateurs.
LE SUPER PRIX DE LA JEUNE FEMME AFRICAINE DE L’ANNÉE
Aya Chebbi, 32 ans, Tunisie
« Porter tout haut la voix de la jeunesse africaine »
Aya Chebbi est la toute première envoyée spéciale de l’Union africaine pour la jeunesse et la plus jeune diplomate du Cabinet du Président de la Commission de l’Union africaine.
Elle s’est fait connaître en tant que porte-parole de la démocratie et blogueuse politique pendant la révolution tunisienne de 2010/2011. Depuis, Aya Chebbi change le paysage de la diplomatie et du service public grâce à son plaidoyer. Elle a ainsi réalisé un travail formidable au milieu de la pandémie COVID-19 pour amplifier, unir et mobiliser des millions de jeunes africains à travers le hashtag #AfricaYouthLead pour une réponse collective des jeunes. Elle a récemment lancé à l’Union africaine la plus grande campagne de jeunesse intitulée « Youth Silencing the Guns » qui a mobilisé les dirigeants de l’Union Africaine et du Conseil de Paix et de Sécurité à adopter le 23 juin 2020, le Cadre pour la jeunesse, la paix et la sécurité. Aya Chebbi a siégé ou siège au conseil d’administration de CIVICUS, du Conseil mondial pour les réfugiés, du Conseil de la Fondation africaine pour la santé publique, entre autres.
LE SUPER PRIX DU JEUNE AFRICAIN DE L’ANNÉE
Joseph-Olivier BILEY, 27 ans, Côte d’Ivoire
« L’agro technologie pour booster la productivité »
Joseph-Olivier BILEY estime que la révolution agricole en Côte d’Ivoire ne se fera pas en dehors de la technologie. Pour moderniser la gestion des coopératives agricoles et d’exploitants, Joseph-Olivier BILEY lance en 2017 la plateforme digitale WEFLYAGRI, qui fait usage de drones et dispose de son propre logiciel entièrement développé en Côte d’Ivoire, en offrant divers services d’appui agricole (cartographie, diagnostic phytosanitaire, pulvérisation aérienne). 60 000 agriculteurs dans le maïs sont impliqués pour une digitalisation de l’équivalent de 60% de la filière. Joseph-Olivier BILEY est aussi à la tête de la startup JooL Africa (le premier robot terrestre 100% made in Côte d’
PRIX SPÉCIAUX « REMARQUABLE POUR L’AFRIQUE »
Ameyaw KISSI-DEBRAH, Ghana
« Devenir entrepreneur en se donnant les moyens d’y arriver »
Célèbre blogueur ghanéen, journaliste indépendant et reporter, Ameyaw Kissi-Debrah quitte la plateforme Ghanaweb.com en 2017 pour lancer AmeyawDebrah.com, son site Web dédié au divertissement et à l’actualité people. En 2018, la branche TV est opérationnelle via un portail Web. Son travail lui a notamment permis d’interviewer de nombreuses personnalités, dont Kofi Annan, le révérend Jesse Jackson, Lloyd, John Legend, Ade Bantu, Amber Rose, Majid Michel ou encore John Dumelo. En 2013, il avait déjà reçu le titre de « Best Blogger or Online Reporter/ Meilleur blogueur ou journaliste en ligne » aux City People Entertainment Awards.
Jérôme Munyangi, Congo RDC
« Intégrer l’artemisia comme un remède à des maladies »
Responsable des essais cliniques et recherches médicales et scientifiques à La Maison de l’Artemisia à Paris, Dr Jérôme Munyangi est l’auteur du protocole qu’il a baptisé « Covid-Artemisia » qui a permis d’élaborer le Covid-Organics révélé par le président du Madagascar.
Rappelé en Mai 2020 dans son pays la RDC, Jérôme Munyangi a pour mission de mener à bien les essais cliniques pour prouver l’efficacité de l’infusion d’artémisia contre le Covid-19. Qu’il rencontre du succès ou pas, pour lui, l’Afrique pourrait énormément gagner à cultiver son héritage culturel, médicinal et traditionnel si elle développait, finançait et appuyait ses propres recherches.
Divina Stella Malloum, 16 ans, Cameroun
« Un engagement jeune et puissant »
En déplacement dans le nord du Cameroun avec sa famille en 2014, Divina Stella Malloum constate avec beaucoup d’amertume les conséquences désastreuses des attaques terroristes dont son pays est victime. Le pays doit aussi faire face à une crise sévère de partition dite « crise anglophone » déclenchée par des sécessionnistes. L’adolescente fonde le mouvement « Children for Peace » en vue de consolider la paix et promouvoir l’égalité des sexes et les droits des enfants bafoués en temps de crise. Grâce à son travail, 3000 enfants se sont engagés dans le dialogue intercommunautaire, 47 clubs de paix pour les enfants sont opérationnels. Les filles sont au cœur de ce changement transformationnel. En 2019, Divina Maloum alors âgée de 15 ans se voit décerner au même titre que l’activiste suédoise de l’environnement Greta Thunberg, « l’International Children’s Peace Prize » pour son combat pacifique contre la violence extrémiste et la radicalisation. Children for Peace, c’est 25 000 filles formées aux NTIC, 120 chaînes de médias mobilisées et plus de 40 000 enfants défavorisés/victimes de la crise accompagnés d’après les statistiques de l’ONG.
Avec l’appui remarqué des partenaires médias suivants: Ayana Webzine, Bunia Actualité, Educarriere, Jeunes Du Faso, Journal D’abidjan, Le Faso, Minutes Eco, Press Ivoire, Tictelecomguinee.
Rencontrez les lauréats des précédentes éditions ici
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